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    Filière pêche

    Les méthodes de conservation anciennes

     

    Le fumage

    hareng-fume-suspendu

    La cheminée présentée dans l’exposition permet de voir une des techniques de conservation utilisées autrefois, notamment pour le hareng. Dans les saurisseries, les harengs étaient disposés sur des aînets (baguettes en bois) disposés dans d’immenses cheminées. Le foyer était alimenté en bois de hêtre sous forme de sciure ou de copeaux.

    Le fumage soumet les poissons à l’action de la fumée provenant de la combustion du bois légèrement humidifié : on obtient ainsi des harengs « saurs« .

    En 1850, Dieppe comptait au moins 20 ateliers de salaison qui assuraient la conservation du poisson et plus précisément celle du hareng en le fumant. Sur les quais s’élevaient les cheminées de ces petites entreprises. Rasquin est la dernière saurisserie à avoir fermé ses portes en 1996. Elle était née en 1910 sur l’île du Pollet.
    Le fumage continue à Dieppe avec l’entreprise Crustafrais, basée sur la zone Eurochannel, qui s’est équipée d’un fumoir pour transformer le saumon mais aussi d’autres produits de la mer.

    Aujourd’hui, le fumage est moins intense et ne suffit plus à la conservation. Il a plus une action aromatisante et le produit ainsi préparé doit être conservé au frais.
    Le hareng fumé est commercialisé de différentes façons :
    – en filets, emballés sous vide
    – le kipper : les harengs sont fendus en deux, vidés puis fumés
    – le bouffi : les harengs restent entiers, non vidés
    Dans d’autres villes, vous rencontrerez les appellations « gendarme »ou « safate »…

    Le salage

    morue.2.caLa morue salée a vu le jour avec la pêche au large de Terre-Neuve à une époque où le sel était indispensable pour la conservation des aliments.

    Les techniques de pêche actuelle

    Les dragues

    dragueLes dragues sont utilisées pour pêcher les coquilles Saint-Jacques. Composées d’un râteau et d’une poche métallique, elles sont rassemblées sur un bâton et tirées par le coquillard sur des fonds de graviers et de sable. Les pêcheurs dieppois peuvent mettre à l’eau 14 dragues maximum. Après un trait de deux heures, les dragues sont remontées sur le pont où les coquilles sont triées : elles doivent mesurer au minimum 11 cm de large pour pouvoir être commercialisées.

    Cette pêche est réglementée différemment suivant les régions. coquillesaintjacques
    En Haute-Normandie, la campagne de pêche commence le 1er octobre et dure jusqu’au 15 mai. Les quotas autorisés sont, par sortie, de 1,8 tonnes pour des navires de moins de 15 m de long, 2 tonnes pour un bateau de 15 à 16 m et de 2,2 tonnes pour les plus de 16 m.

    Sur le quai, stockage des coquilles Saint-Jacques vides.

    Sur le quai, stockage des coquilles Saint-Jacques vides.

    Le recyclage des coquilles Saint-Jacques

    Les côtés creux de la coquille sont lavés, calibrés et expédiés dans le monde entier, notamment pour les entreprises alimentaires qui s’en servent pour commercialiser leurs plats cuisinés.

    Le chalut

    243chalutpelagiqueLe chalut est une énorme poche maillée, filée à l’arrière d’un chalutier. La gueule du chalut est maintenue ouverte grâce de nombreux flotteurs et des poids sur la ligne du bas. Les chaluts sont placés plus ou moins profondément dans la mer suivant les espèces pêchées :
    – les chaluts benthiques pêchent les espèces vivant sur le fond : soles, turbots, cabillauds, grondins, crevettes…
    – les chaluts pélagiques pêchent en pleine eau : hareng, maquereaux, merlans, cabillauds, lieus…

    A Dieppe, un seul bateau pêche au chalut toute l’année. Il pêche au chalut de fond avec 5 membres d’équipage. 5 à 6 heures de route sont nécessaires pour atteindre les lieux de pêche et chaque trait dure de 2h30 à 3h. Les poissons sont triés à bord par espèce, taille et qualité ; ils sont placés dans des caisses qui sont pesées puis garnies de glace avant d’être entreposées dans la chambre froide du bateau.

    Les casiers

    casiersLes casiers sont disposés en pleine mer, en filières de plusieurs dizaines de casiers. Les extrémités de la filière sont marquées par des flotteurs et des pavillons permettant de les retrouver quand les bateaux reviennent sur zone 24 h ou 48 h plus tard.

    Les casiers sont de types différents selon les espèces :
    – les casiers à bulots
    – les casiers à seiche ne sont pas munis d’appât
    – les casiers à crustacés (tourteau, homard…)
    – les casiers à bouquets avec un maillage plus fin

    La pêche à la seiche seiche bis

    casier à seicheC’est une pêche côtière qui se déroule du mois d’avril à juin à un mille nautique de la côte
    (1 852 mètres). Elle utilise des filières de 220 mètres de long, composées de 20 casiers chacune. Le casier est un engin de pêche dormant très sélectif posé à environ 15 mètres de profondeur. Cinq bateaux pratiquent ce type de pêche à Dieppe.

    Les filets fixes

    Ces filets peuvent être de types différents :
    – les trémails composés de trois nappes de filets parallèles avec des mailles de tailles différentes. Le poisson s’emmêle dans ces différentes nappes de filet.
    – le filet mono-maille : une seule nappe de filet dans laquelle les poissons sont pris au niveau des ouïes.
    Ces filets sont fixés sur le fond par des ancres, et comme pour les casiers, leur emplacement est matérialisé par des bouées et des pavillons.

    La pêche à la ligne ou à la palangre

    palangre 2Chaque ligne mère portent des lignes secondaires munies chacune d’un ou plusieurs hameçons. Cette technique de pêche permet la capture de poissons de grosses tailles, de belle qualité, non abîmés par l’engin de pêche, donc vendus auprès des poissonniers ou des restaurateurs avec une forte valeur ajoutée.

    Un seul ligneur est présent aujourd’hui sur le port de Dieppe ; ses principales captures sont le bar, le turbot, le cabillaud, le lieu jaune…

    51 : c’est le nombre de bateaux de pêche enregistrés à Dieppe en début de saison 2015.
    35 d’entre eux arment à la coquille Saint-Jacques. La plupart de ces bateaux sont polyvalents : ils pêchent la coquille pendant l’hiver et sont armés de chaluts durant l’été pour pêcher le poisson.

    En 2014, environ 3 200 tonnes de poissons et coquilles Saint-Jacques ont été débarquées à Dieppe.

    La pêche industrielle à Dieppe

    Dans les années 1980, la pêche industrielle était représentée à Dieppe par les chalutiers-surgélateurs de l’armement Leveau. Ces navires appartenaient à la série des Snekkar construits aux Ateliers et Chantiers de la Manche de Dieppe et étaient spécialisés dans la pêche industrielle dans les grands fonds des mers du Nord.
    Ces chalutiers-usines effectuaient la pêche et traitaient directement à bord les poissons en vue de leur conservation.

    Caractéristiques :
    longueur x largeur : 49,95 m x 12,3 m
    jauge brute : 664,37 tonneaux
    puissance : 2700 CV

    L’équipage était composé de 25 hommes. Les campagnes duraient 30 à 40 jours et le navire rentrait au port quand la cale était pleine, pour neuf jours à quai. Aussitôt pêchés, les poissons étaient triés, nettoyés, conditionnés et surgelés directement à bord du navire par plaques de 7 kg. Par an, 2 500 tonnes de filets étaient ainsi traitées, soit 8 000 tonnes de lieu noir, julienne, merlu, cabillaud… La quasi totalité de la production était destinée à l’entreprise Davigel spécialisée dans les plats cuisinés surgelés à destination des collectivités.

    Le premier de la série, le Snekkar-Nordic, lancé en 1984, a été vendu à l’étranger.
    Le second, le Snekkar-Arctic, a fait naufrage au large de l’Ecosse en 1986, faisant 18 victimes.
    Le troisième, le Snekkar, a été ferraillé en novembre 2004 en Belgique, après être resté un an à quai.

     

    La Grande Procession défile samedi soir et dimanche dans les rues de Boulogne S/mer 62200

     

    Moment fort de la vie religieuse boulonnaise, la traditionnelle et pittoresque Grande Procession dédiée à Notre-Dame a lieu ce week-end à Boulogne S/mer62200.

     

    Comme d’habitude, ce pèlerinage qui draine des centaines de français et d’étrangers se fera en deux temps.

    Samedi soir  : à 20 h 30 quai Gambetta, arrivée de la statue de la Vierge au port, suivie de la Procession aux flambeaux et de la messe à l’église Saint-Nicolas célébrée par les jeunes.

     

    Dimanche  : départ du cortège à 15 h 30 place des Victoires, puis défilé par les rues Thiers, Grande Rue et enfin en vieille ville. Messe de cloture à la cathédrale sous la présidence de Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Amiens, et de Mgr J.Paul Jaeger, évêque d’Arras, Boulogne et Saint-Omer.

     

    Mathéo, 4 ans, atteint d’un cancer 2017

    BOULOGNE S/Mer 62200 : Mathéo, 4 ans, atteint d’un cancer du cerveau, a réalisé son rêve grâce à Christophe Lhomel   

     

    Mathéo, 4 ans, atteint d’un cancer

     

    Il y a un an, les médecins diagnostiquent un épendymome de grade III à Mathéo. Un cancer du cerveau dont seulement 30 % des enfants passent le cap des deux premières années.

    Suivi régulièrement par les médecins depuis ce temps, Mathéo, originaire de Nuncq, est un enfant très curieux et plein de rêves. « On essaye de le faire vivre comme les autres garçons de son âge » explique la grand-mère.

    Parmi ses rêves : visiter un bateau de pêche. Une fois le rêve confié à mamie, cette dernière va taper à toutes les portes et se démener pour le réaliser.

    « J’ai essayé de chercher et demander un peu partout pour réaliser le rêve de Mathéo et le hasard a fait que j’ai reçu une réponse positive de Christophe Lhomel. Ce dernier a accepté de prendre de son temps, la semaine dernière, pour faire monter Mathéo sur son bateau et lui faire la visite. Pendant deux heures, c’était l’émerveillement » se souvient Pascale Brebion, la grand-mère.

    Une rencontre qui a également marqué Christophe Lhomel. Le pêcheur boulonnais a trouvé dans le parcours de ce petit garçon « une leçon de vie exceptionnelle ».

    Mais l’histoire ne s’arrête pas là, le rêve du petit Mathéo va se poursuivre. Cette fois-ci, il prendra le large avec Christophe Lhommel lors de la grande procession qui aura lieu le 26 août. Un émerveillement qui se prolonge en attendant le prochain, car la grand-mère veut maintenant réaliser un autre rêve de son petit fils : donner le coup d’envoi d’un match du PSG !  

     

    Le spectre d'une sortie du Royaume-Uni de l'UE inquiète les pêcheurs du Boulonnais, très dépendants des poissonneuses eaux britanniques.

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    "Pour l'instant, nous allons pêcher jusqu'à 6 milles des côtes anglaises (11 km), s'ils récupèrent leurs eaux territoriales, nous allons être amputés d'une grande partie de nos ressources". Bruno Dachicourt, du syndicat des marins-pêcheurs CFTC ne cache pas son inquiétude sur les conséquences possibles du Brexit. Un millier de marins pêcheurs de la Manche seraient concernés, selon lui.
    Le Comité national des pêches explique avoir averti par courrier le Premier ministre Manuel Valls que "les régions Hauts-de-France, Normandie et Bretagne" seront "très fortement impactées" par la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, approuvée le 23 juin par référendum.

    Les pêcheurs du Pas-de-Calais particulièrement concernés

    Si ailleurs le long de la Manche, les bateaux de moins de 12 mètres sortent rarement des eaux françaises, ce n'est pas le cas dans le détroit du Pas-de-Calais. Ici, les Français peuvent s'approcher jusqu'à six milles marins (11 km) des côtes anglaises, quand les Britanniques ne peuvent pêcher qu'à 22 km des côtes françaises.

    L'inquiétude est donc forte aussi bien chez les petits artisans que chez les hauturiers (bateaux de plus de 18 mètres). Le poids de ces navires est particulièrement important à Boulogne-sur-mer, premier port de pêche français, avec des bateaux qui atteignent parfois 50 m de long.
    "Si demain on ne peut plus faire valoir nos droits historiques dans les eaux anglaises, ça peut sonner la fin de la pêche française à Boulogne; l'impact va être énorme", affirme Bruno Margollé, président de la Coopérative maritime étaploise (CME) dans le Pas-de-Calais.

    L'enjeu des eaux poissonneuses britanniques 

    "On est très inquiets. Si les Anglais récupèrent leurs eaux, on va perdre d'importantes zones de pêche. Nous sommes 70% à travailler du côté anglais", renchérit Olivier Leprêtre, président du Comité départemental et régional des pêches maritimes Nord-Pas-de-Calais. Dans cette région, au plus court, il y a 28 km entre la France et l'Angleterre, rappelle-t-il. Avant d'enchaîner : " Ils vont tracer une ligne au milieu, entre les côtes anglaises et françaises, c'est comme ça que ça va se régler. Et comme la pêche ne représente que 0,05% de l'économie anglaise, c'est-à-dire rien, ça va être négocié tout à la fin, après le commerce, les transports et le reste", conclue-t-il.

    Un pessimisme que ne partage pas Xavier Leduc, patron d'Euronor, à la tête d'une flotte de 6 navires de de plus de 45 mètres. "Cela ne sert à rien de crier avant d'avoir mal", expose-t-il. "Que se passera-t-il si les élections d'octobre au Royaume-Uni donnent la majorité aux pro-européens ? Et quelle sera la position des Ecossais ?", interroge-t-il. Comme la plupart des hauturiers, Euronor pêche au large de l'Ecosse, qui a voté majoritairement contre le Brexit. Le directeur évoque un processus de négociations qui "sera long", où il voit mal "l'union européenne fermer la porte au poids lourd économique" qu'est la Grande-Bretagne. Il reconnaît néanmoins que le risque est "plus grand pour les bateaux de 18-24 m, beaucoup plus dépendants" des poissonneuses eaux côtières britanniques.

    L'accès au marché européen contre l'accès au eaux britanniques 

    Dans le Pas-de-Calais comme en Bretagne, beaucoup espèrent en tous cas que des accords seront trouvés dans le délai que le traité de Lisbonne donne au Royaume-Uni pour sortir de l'Union européenne.
    L'espoir repose notamment sur le besoin des Britanniques d'écouler leurs produits de la mer sur le marché européen. "Il y a des tas de produits que les Britanniques pêchent et ne consomment pas. Or le tarif de base du droit de douane pour accéder au marché européen, c'est 24%. L'idée serait de dire "à vous l'accès à nos marchés, à nous l'accès à vos eaux", résume Richard Brouzes, directeur général de l'organisation des producteurs de Normandie.
     
                                          Richesse de la mer
     

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    Législatives : un pêcheur interpelle les candidats sur sa profession

    Un pêcheur de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) a interpellé les candidats aux élections législatives dans sa circonscription. Que lui proposent-ils pour sauver sa filière ?

    Le coeur de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), son port, semble figé. Que comptent faire les candidats aux élections législatives pour remédier à cela ? Condamné à rester à quai après un accident en mer, Stéphane Pinto attend le retour de son équipage. Il représente la profession au sein du comité des pêches et il est sceptique sur l'avenir de sa profession.

    Donner à la pêche française un avenir durable

    "Je me fais du souci pour les jeunes si l'Europe continue à accentuer la règlementation drastique après des pêcheurs", explique Stéphane Pinto. Il a interpellé les candidats aux élections législatives dans sa circonscription. Mais ces rencontres n'ont pas totalement convaincu le marin-pêcheur. Quelle que soit l'issue du scrutin, Stéphane Pinto promet de mettre la pression sur la nouvelle Assemblée et sur le nouveau gouvernement, pour donner à la pêche française un avenir durable.